Concert-rencontre : Hector Berlioz et Louise Bertin, l’amitié en musique

Hector Berlioz (1803-1869)
Nuits d’été (dédiées à Louise Bertin) :
1.Villanelle – 2.Le spectre de la rose – 3. Sur les lagunes – 4. Absence – 5. Au cimetière – 6. L’île inconnue
La captive op12 
> œuvre précédente pour voix et orchestre

Charles Gounod (1818-1893)
Chanson du pêcheur

Richard Wagner (1813-1883)
Tout n’est qu’images fugitives
L’attente – La tombe dit à la rose

Pauline Viardot (1821-1910)
Les ombres de minuit – Solitude – Lamento

Hector Berlioz
Transcription de Franz Liszt du deuxième mouvement de la symphonie fantastique [piano solo]

Louise Bertin
Opéra Il Fausto, acte 1 : Il vago sol del mondo

Autour des figures d’Hector Berlioz et de Louise Bertin se tisse ici un fascinant écheveau de liens et d’échos. En 1841, à presque 40 ans, l’auteur d’Harold en Italie a publié les Nuits d’été, une série de six mélodies basées sur des poèmes de Théophile Gautier. Ce cycle était dédié à Louise Bertin (1805-1877), poétesse et compositrice française de deux ans plus jeune que Berlioz, dont nous fêtons le 220^ème anniversaire. Alors qu’il dirigeait les répétitions de l’un des opéras de Louise Bertin, Berlioz décrivit sa musique comme « forte et neuve » dans sa correspondance.

Brenda Poupard et Anne-Louise Bourion rappellent leur complicité en interprétant Il vago sol del mondo, un extrait de Fausto, opéra récemment remis en lumière par les Talens Lyriques de Christophe Rousset. Richard Wagner (1813-1883) avait rencontré Berlioz à Paris peu de temps avant la parution des Nuits d’été. Le duo de lauréates de l’Académie Orsay-Royaumont exhume donc de l’impressionnant répertoire du géant de Bayreuth une poignée de mélodies écrites en 1839 sur des poèmes du Français Jean Reboul (1796–1864). La pianiste s’échappe un instant dans une transcription par Franz Liszt (1811-1886) du deuxième mouvement de la Symphonie fantastique. Puis les deux complices reprennent leur inventaire des amitiés de Berlioz, chantant deux mélodies de la cantatrice Pauline Viardot (1821-1910), pour laquelle le compositeur avait créé une version en français de l’Orphée de Gluck, et un air de Charles Gounod (1818-1893), que Berlioz avait défendu lors de l’échec de l’opéra Sapho, proclamant partout que l’œuvre lui avait procuré « une des plus vives émotions depuis longtemps ». Mélodie après mélodie, personnalité après personnalité, c’est toute la créativité parisienne au XIX^e siècle que réveillent la pianiste et la soprano « Révélation Classique 2021 » de l’Adami.

En savoir plus sur …

Les Dimanches à Royaumont

Profitez de votre visite de Royaumont et de ses jardins ou de votre nuit à l’abbaye pour assister, le dimanche, sans supplément de prix, à des spectacles et des rencontres autour de la musique, de l’histoire, de l’architecture de la nature ou de la danse.

Evènements inclus dans le billet d’entrée au monument, dans la limite des places disponibles.
Réservation recommandée