Landscapes of Eternity

Présentation

Le cheminement réussi d’une compositrice venue de l’univers du jazz dans les méandres spirituels de la musique classique de l’Inde du nord

Naïssam Jalal flûte, voix, composition
Debasmita Bhattacharya sarod
Leonardo Montana piano
Flo Comment tanpura
Anuja Borude pakhavaj
Zaza Desiderio batterie

Depuis 20 ans, la musique hindoustani, la musique classique de l’Inde du nord, ponctue le quotidien de Naïssam Jalal, nourrit sa réflexion sur le silence, enrichit la profondeur de son expression et soigne ses peines. Musique modale par excellence, elle se déploie dans l’espace comme l’océan : derrière son apparence horizontale et infinie, elle cache une verticalité profonde et insondable. Grâce au soutien de la Fondation Royaumont, où elle est en résidence, la flûtiste a pu faire plusieurs séjours en Inde ces quatre dernières années. Traversant le pays en trains couchettes, en bus de campagne, en auto- rickshaw, à pied ou à vélo, elle a multiplié les rencontres, passant même un mois auprès de Pandit Hariprasad Chaurasia, l’actuel maître du bansuri, la grande flûte traversière indienne. Le répertoire de Landscapes of Eternity conte ce cheminement d’une compositrice venue de l’univers de jazz dans les méandres de la musique hindoustani. Cette vaste fresque, qui reflète différents paysages et leur vibration particulière selon les moments de la journée, est délicatement esquissée par un assemblage inédit d’instruments. Aux côtés de Naïssam, se tiennent deux de ses partenaires habituels, le pianiste Leonardo Montana, déjà membre du trio qui jouait l’un de ses premiers programmes donnés à Royaumont, Quest of the invisible, et le batteur Zaza Desiderio, présent lors de la création de Rituels de Guérison. S’y ajoutent Anuja Borude, au pakhavaj, un tambour à deux faces, Debasmita Bhattacharya, au sarod, le grand luth, lointain cousin du oud, et Flo Comment au tanpura, un autre instrument à cordes, souvent associé au sitar. En répétant les quatre mêmes notes tout au long du concert, cette dernière crée un bourdon hypnotisant. Comme elle a osé parcourir l’Inde seule, même en pleine pandémie, Naïssam Jalal relève le défi de déposer sa remarquable inventivité mélodique et harmonique sur ce canevas coloré, pour partager avec les spectateurs ce que lui ont apporté ses pérégrinations au pays de Ghandi : une inspiration sans fin, un bienfaisant éveil spirituel et un abandon au flot du réel, pour enfin accueillir l’éternité.

durée : 1h15 | tarif : B

Dans le cadre de la journée « Inspiration sans frontières »

Dimanche 29 septembre

Dans son récital, l’organiste Lucile Dollat mêle les époques, sautant de Mozart à une compositrice moderne, à la seule écoute de ses intuitions. La flûtiste Naïssam Jalal, elle, rapproche les continents, avec son exploration de la musique hindoustani. Bienvenue dans une journée sans œillères ni frontières…

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