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Le Chant de la Terre – Pour Mahler 

Jocelyn Mienniel, Olivier Cadiot

Présentation

Un flûtiste et un poète réinventent le chef d’œuvre de Gustav Mahler, en compagnie d’une soprano, de musiciens traditionnels asiatiques, d’un chœur d’enfants… 

Joce Mienniel direction artistique, composition, flûtes, guimbardes, électronique – artiste en résidence à Royaumont (2020 – 2024)
Olivier Cadiot texte, récitant
Johanna Vargas soprano – artiste en résidence à Royaumont (2021 – 2024)

Shao-Huan Hung sheng
Yaping Wang yangqin
Roberto Negro piano, piano préparé, célesta, synthétiseur monophonique
Simon Drappier contrebasse, synthétiseur basse monophonique
Sylvain Lemêtre percussions, bols, métaux, gongs
Hélène Maréchaux violon
Cécile Roubin violon
Oriane Pocard Kieny alto
Justine Metral violoncelle

Le choeur, composé de 50 enfants :
Chœur d’enfants de l’école Paul Eluard de Persan, cheffe de chœur Emmanuelle Gal
La Chanterie du CRC de Persan, cheffe de chœur Marie-Christine Laviron
Coordination Patrick Laviron

Fiona Monbet direction

Céline Grangey réalisation sonore

Avec la collaboration d’Anna Stoll Knecht, musicologue, chercheuse associée à la Bibliothèque musicale La Grange-Fleuret.
En présence de Marina Mahler, présidente de la Mahler Foundation.

Parfois, la terre console. En 1907, au moment où il traversait de terribles épreuves (la mort de sa fille Maria, son éviction de l’opéra de Vienne et le diagnostic d’une maladie cardiaque…), Gustav Mahler a trouvé refuge dans une anthologie de poèmes chinois, notamment de Li Bai, qui vantaient la beauté de la nature. Au bord du lac de Dobbiaco, petite ville du nord-est de l’Italie surplombée par les parois à pic des Dolomites, il s’en est inspiré pour écrire son Lied von der Erde, suite de six Lieder où s’entrechoquent la nostalgie et l’ivresse, la révolte et les regrets, l’admiration du vivant et la prémonition de sa disparition.
Parfois, la terre souffre. Plus d’un siècle plus tard, deux artistes réadaptent ce Chant de la Terre. Le premier est le flûtiste et compositeur Jocelyn Mienniel, électron libre de la nouvelle scène jazz, issu du Conservatoire Supérieur de Musique de Paris avec un Premier Prix, vivement intéressé par les musiques asiatiques, comme l’avait révélé son spectacle d’entrée en résidence à Royaumont, Circles (variations sur cinq tableaux de Fabienne Verdier). Le second, Olivier Cadiot, est l’un des plus grands poètes français contemporains. Par-delà la traduction de poésie, qui l’avait tant occupé lors de son long séjour à l’abbaye dans les années 80, il propose une réflexion personnelle sur les sources d’inspiration du compositeur viennois. Ce nouveau texte, Pour Mahler, paraît aux éditions P.O.L. en septembre. L’œuvre qui naît de leur rencontre entrelace donc poèmes et chants. Autour d’eux se pressent une soprano très expressive, un joueur de sheng (l’orgue à bouche chinois) et une joueuse de « yangqin (la cithare à cordes frappées), un quatuor à cordes et un chœur de 50 enfants. Le spectacle est chansigné : un interprète traduit les paroles en langue des signes. Donnée à l’abbaye à l’heure où se concluent les Jeux Paralympiques de Paris 2024, porteuse comme eux de valeurs aussi capitales que le partage et l’égalité, cette relecture du chef d’œuvre testamentaire de Mahler l’ancre dans le temps présent. Le lien si fragile qui unit l’homme au reste du vivant, son regard sur les paysages qu’il a connus et qui disparaissent du fait du changement climatique, ainsi que l’espoir fou d’une réconciliation avec son environnement, tout cela résonne encore dans le poignant thème de l’Adieu, sommet de lyrisme contemplatif qui s’achève par le célèbre « La terre bien-aimée / Refleurit au printemps et reverdit / Partout et toujours une lumière bleutée à l’horizon / Toujours, toujours, toujours… »

durée : 1h15 | tarif : B


Dans le cadre de la journée « Chanter la terre entière »

Samedi 7 septembre

Une Japonaise dans un hôtel, lointaine cousine de Cio-Cio-San, la « Madame Butterfly » de Puccini, des musiciens d’origine asiatique participant à la relecture du Chant de la Terre de Mahler par le compositeur Jocelyn Mienniel et le poète Olivier Cadiot… L’Asie et l’Europe résonnent, autant que le passé et le présent, dans les deux créations exceptionnelles d’ouverture du Festival.

Festival de Royaumont 2024


Consulter les biographies des artistes

Fiona Monbet

Fiona Monbet est une artiste franco-irlandaise. Violoniste, cheffe d’orchestre et compositrice, elle défend un répertoire large qui s’étend du classique à la création contemporaine. Formée au conservatoire national supérieur de musique de Paris, elle est depuis 2017 la directrice musicale de la compagnie Miroirs Étendus.
Sa double culture jazz et classique et sa proximité avec les musiques traditionnelles permet à Fiona de diriger des projets de rencontre de l’univers de l’orchestre symphonique avec les musiques actuelles, jazz ou musiques du monde.

Olivier Cadiot

Olivier Cadiot a publié en 1988 aux éditions POL un premier livre de poésie l’Art poétic’. Depuis 1993, il a entrepris une longue série de romans centrés sur le même personnage qui débute par Futur, ancien, fugitif jusqu’à Médecine générale, en 2021. Il travaille régulièrement avec des musiciens et des compositeurs et particulièrement avec Rodolphe Burger avec qui il a signé trois  disques dont Psychopharmaka. Il a traduit Gertrude Stein, Ibsen et Shakespeare En 2010, il était artiste associé du Festival d’Avignon avec Christoph Marthaler. Dernier ouvrage paru en 2023, aux éditions POL : Irréparable.

Justine Metral

Révélation Adami, ancienne artiste résidente à La Chapelle Musicale Reine Elisabeth auprès de G. Hoffman, Justine est diplômée du CNSMDP. Elle joue dans les plus grandes salles comme, la Philharmonie de Paris, le Théatre des Bouffes du Nord, au Musikverein de Vienne, au Royal Albert Hall, au Concertgebouw d’Amstersam… Invitée régulière de festivals réputés, elle enregistre de multiples albums. Justine contribue à de nombreux projets jazz et musique actuelle (Sandra Nkaké, Jî Drû, Asaf Avidan, le Bleue Quintet) et classique (les Dissonances, le Amsterdam Sinfonietta, l’orchestre Consuelo).

Roberto Negro

Roberto Negro est un compositeur, pianiste et producteur dans les musiques de création. Il fusionne écriture contemporaine et improvisation, naviguant du solo à la musique pour grand ensemble. Sa musique se forge au gré de collaborations, comme celles avec l’Ensemble intercontemporain, le Quatuor Belà ou le Lemanic Modern Ensemble. Lauréat des Victoires du Jazz en 2018, il propose un autre regard sur des œuvres du XXe siècle, en duo avec Emile Parisien. Ainsi sortent Les Métanuits (ACT 2023), inspiré des Métamorphoses Nocturnes de Ligeti et prochainement La Mer, d’après l’œuvre de Claude Debussy.  Roberto propose au sein des musiques contemporaines un univers solaire, minutieux et intense.

Oriane Pocard Kieny

Oriane Pocard Kieny étudie l’alto au CNSMDP dans la classe de Sabine Toutain et de Christophe Gaugué, et au Cleveland Institute of Music, dans la classe de Jeffrey Irvine. Elle multiplie en parallèle des expériences d’enseignement et de musique de chambre, parmi lesquelles un été au festival Interlochen Center of the Arts, Michigan, au sein du Coventry String Quartet. Elle travaille régulièrement au sein de nombreuses formations telles que l’Orchestre de Paris, l’Orchestre National de France, Les Dissonances, la Camerata Nordica, l’Orchestre de l’Opéra de Paris, les Frivolités Parisiennes…

Cécile Roubin

Cécile Roubin fonde durant ses études au CNSMDP le Quatuor Voce auquel elle consacre depuis 2004 sa vie de musicienne. Sa carrière allie à la fois une activité intense de concerts et de productions discographiques, une part d’enseignement, et un engagement particulier dans la création et la production de concerts originaux et de spectacles transversaux. Cécile a été invitée des plus grandes scènes européennes (Philharmonie de Paris, de Berlin, Concertgebouw d’Amsterdam, Wigmore Hall de Londres…). Elle s’engage également pour la musique contemporaine, en commandant régulièrement des œuvres.

Yaping Wang

La compositrice Yaping Wang est une musicienne taïwanaise polyvalente. Sa musique est une fusion des esthétiques de la musique contemporaine et traditionnelle, en explorant une large palette de genres musicaux en passant par le tango, le jazz, le rock, l’électronique et le baroque. Pratiquant l’improvisation, elle a été invitée dans de nombreux festivals (Radio France, Festival Berlioz…). En 2019, elle crée son label Penny King Music. Elle participe au projet Circles du compositeur Jocelyn Mieniel à Royaumont depuis 2020.

Shao-Huan Hung

Le taiwanais Shao-Huan Hung découvre le Sheng à l’âge de 9 ans. La musique chinoise a été la base la plus solide de son parcours artistique, jusqu’à ce qu’il se passionne pour le jazz. Il déménage en Europe et étudie au Koninklijk Conservatorium de Bruxelles. Il est la première personne à y étudier un instrument chinois. Depuis l’obtention de son master, il compose et s’adonne au modern jazz, à la musique improvisée et électronique, tout en développant ses propres couleurs.

La Chanterie du Conservatoire à Rayonnement Communal de Persan

Créée en 1989, La Chanterie est un ensemble vocal à voix égales composé de garçons et de filles de onze à dix-huit ans. Ces élèves reçoivent une formation musicale complète. Son répertoire est essentiellement composé de musiques du XXe siècle.
Certains de ses membres sont issus des classes « Chant choral », dont celles de l’école Paul Eluard 2, initiées dans le cadre d’une action forte d’Éducation Artistique et Culturelle qui touche près de 1700 scolaires.

Marie Christine Laviron

Violoniste, chef de chœur, elle dirige La Chanterie du CRC de Persan depuis sa création. Avec cette formation, concerts en Europe, aux USA et Japon, nombreuses Créations d’œuvres et Mention spéciale au Florilège de Tours. Directrice artistique du projet « Dix mois d’école et d’opéra » (2005-2011 – Opéra de Paris).

Emmanuelle Gal

Chanteuse dans divers ensembles de musique ancienne (Les Arts Florissants, La Chapelle Royale, Sagittarius…), suite à l’obtention du DE de chant et du DUMI, se consacre dorénavant à la pédagogie au conservatoire de Persan et au CMB de Versailles en tant que chef des chœurs d’enfants et des CHAM primaires.

Écouter / voir

Le lieu

Ruines de l'abbatiale samedi 7 septembre 2024 à 20:00

Toutes les dates

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Infos pratiques / Billetterie

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Par téléphone :
01 30 35 58 00

Les samedis du Festival, Royaumont vous propose deux options pour se restaurer : la Table de Royaumont, et la planche gourmande.

La Table de Royaumont | 42,50 €/pers.

Installée en galerie Nord, une des plus belles salles voûtées de l’abbaye, la Table de Royaumont s’inscrit dans la tradition culinaire française, dans un esprit d’ouverture, de créativité et de saisonnalité.

réserver un dîner

La planche gourmande | 29,50 € pour 2 personnes

Un assortiment de charcuterie, de fromages et de légumes à croquer, à déguster au bar-salon de thé entre deux spectacles.

réserver une planche

Tout les week-ends du Festival, profitez des navettes au départ de la gare de Luzarches.

Assurant la liaison avec la gare de Luzarches (ligne H), les navettes permettent de rejoindre l'abbaye en 8 minutes, soit moins d'une heure de trajet depuis la gare du Nord.

Le samedi soir, après le dernier concert, une navette spéciale est mise en place pour vous accompagner jusqu'a Paris (Place Maréchal-Juin).

 

La réservation des navettes se fait exclusivement sur internet :
réserver un aller | réserver un retour | réserver un aller-retour | réserver un retour jusqu'à Paris

  • Vous pouvez réserver jusqu'au jour de votre venue à 9h, sous réserve de disponibilité.
  • Le nombre de places étant limité, la réservation est indispensable.
  • Une participation de 2€ est demandée

Production : Fondation Royaumont.

Coproduction : Cité de la musique – Philharmonie de Paris.

Avec le soutien de la Fondation Camargo, du Groupe ADP, de la SACEM.

Avec le généreux soutien d’Aline Foriel-Destezet.

En partenariat avec le Conservatoire à Rayonnement Communal de Persan, la Bibliothèque musicale La Grange-Fleuret, la Mahler Foundation.

« Olympiade culturelle département du Val d’Oise », L’ART DU COLLECTIF

L’ART DU COLLECTIF bénéficie du soutien du Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques – Paris 2024, du ministère de la Culture (Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France), de la Préfecture du Val d’Oise et du Département du Val d’Oise.

Avec le soutien du ministère de la Culture – Direction régionale des Affaires culturelles d’Île-de-France – Ministère de la Culture.

Le Groupe ADP est partenaire de la Fondation Royaumont et soutient son action ancrée dans son territoire avec un rayonnement international, notamment à travers ses programmes d’échanges artistiques et actions de sensibilisation à la culture pour les enfants et jeunes riverains des plateformes aéroportuaires d’Ile-de-France.

Partenaire historique de Royaumont, la SACEM soutient le Pôle création musicale de la Fondation.