Présentation
Pour ce danseur qui joue de la batterie et module la musique, chaque mouvement est un acte poétique dans une bourrasque de sons, de gestes et d’idées
Alexis Jestin*, Jamil Attar* chorégraphie
Irad Mazlhia, Vera Gorbacheva assistants chorégraphiques
Jamil Attar interprétation
Jamil Attar, Dilemma création musicale
Samson Milcent création lumière
Valentin Guerchet création costumes
Labo Muso – Yoann Omnes photos et vidéos
* lauréats Opus#1 (2021)
Ici, l’interprète est aussi chef d’orchestre. Il danse, naturellement, mais, dans un bouillonnement incessant, joue également de la batterie et stoppe, relance ou module la diffusion de musique. C’est Jamil Attar – applaudi à Royaumont lors de la reprise d’Inori de Karlheinz Stockhausen – qui endosse ce costume taillé sur mesure pour lui par le chorégraphe Alexis Jestin. Tout en apprenant la danse, Jamil a en effet étudié la batterie au conservatoire de Lyon. Il s’est même mis plus tard au piano, en autodidacte. Il avait donc mille choses à dire au producteur de musiques électroniques Dilemma lorsque Alexis Jestin les a mis en contact pour son projet précédent, Dog eat dog, I loved to hate you, également donné à Royaumont. Si Dog eat dog lorgnait vers les musiques latines, Rédemption est tout entier tendu vers des formes plus synthétiques, comme le nu-jazz, heureux mariage du jazz et des technologies d’aujourd’hui, et la drum & bass, explosive exploration des basses fréquences. Cette bande-son crépitante est la base d’un spectacle tout à la fois minimal (un homme, seul, sous les lumières magnétiques de Samson Milcent) et ambitieux. Le chorégraphe évoque en effet notre capacité à nous réinventer. Nourri par les écrits d’ André-Frédéric Hoyaux, un chercheur en géographie humaine et sociale basé à Bordeaux, Alexis Jestin s’empare du mot « poïesis », le terme grec à l’origine du vocable français « poésie » mais dont les racines tirent vers les notions de « création » ou, plus globalement, de « faire ». Vu sous cet angle, chaque pas de danse, chaque balancement de bras est un acte poétique, qui fait autant qu’il défait l’être qu’il met en mouvement. Tout se réorganise en lui et autour de lui, sa relation au temps, à l’espace, à l’organicité de son environnement. Dans une bourrasque de sons, de gestes et d’idées, le jeune chorégraphe délivre donc un message optimiste : artistes et spectateurs ne sont au fond que des êtres en pleine évolution, en chemin vers une meilleure version d’eux-mêmes.
durée : 1h | tarif : B
Mécénat, soutiens, production et coproductions
Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès.
Production : Compagnie Underdog
Coproduction : Fondation Royaumont, Théâtre Wollubilis à Bruxelles, KLAP Maison pour la Danse de Marseille et Studio Akimode Valencia en Espagne
Soutiens : Dilemme Music Studio Bruxelles, Warsaw Dance Departement et Labo Muso

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Alexis Jestin
* 2022 : Résidence du projet « dog eat dog, I loved to hate you » ; 2021 : Lauréat Opus#1 ; 2019 : spectacle Danse de 4, Festival de Royaumont ; 2018 : film Remembrance diffusé au Festival de Royaumont
* Collaborations antérieures avec Royaumont
Alexis Jestin fait naître l’essence de la compagnie Underdog en 2011. En 2019, le chorégraphe met en place le projet Look what the world did to us avec lequel il est notamment Lauréat de La Villa Saigon et résident du R.E.D Arena Eina TANZ Residency en Norvège. Un travail d’investigations et de recherches qui traite des mouvements psycho-géographiques liés à l’isolement et à l’exclusion sociale.
Le chorégraphe est invité par la Compagnie Nationale d’Equateur à créer la pièce Foreign Quest pour 16 danseurs et le sextet La Piel que habito pour la Danzen Movement Company basée à Quito en hiver 2021.
Jamil Attar
* 2022 : Résidence du projet « dog eat dog, I loved to hate you » et prochainement résidence incubateur du projet Turbulences ; 2021 : Lauréat Opus#1 ; 2020 : Festival de Royaumont, spectacle Inori et Résidence incubateur du projet « Racconti »
*Collaborations antérieures avec Royaumont
Né en 1993 à Décines (France) il étudie la danse au Conservatoire Supérieur de Musique et de Danse de Lyon. À sa sortie en 2015 il rejoint la compagnie Ultima Vez dirigée par Wim Vandekeybus où il y danse Speak Low If You Speak Love ainsi que Spiritual Unity.
En 2017 il reprend Inori et Donnerstag Aus Licht du compositeur allemand Karlheinz Stockhausen et prend part à Plateau, quintette chorégraphié par Harris Gkekas . Il est actuellement en tournée avec trois productions Une maison (Christian Rizzo) Goual (Filipe Lourenco) Racontti (Edmond Russo-Shlomi Tuizer) et se lance cette année dans la création chorégraphique avec Impromptus et Turbulences.
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