Symphonie n°8 d’Anton Bruckner (1887)

Présentation

Pour célébrer le bicentenaire d’Anton Bruckner, faites l’expérience d’une odyssée métaphysique au cœur de la « symphonie des symphonies »

Orchestre des Champs Elysées
Philippe Herreweghe direction

PROGRAMME
8^e Symphonie de Bruckner dans sa version originale sur instruments d’époque
I Allegro moderato 
II. Scherzo. Allegro moderato. Trio. Langsam
III. Adagio. Feierlich langsam, doch nicht schleppend
IV Finale. Feierlich, nicht schnell

Assister à l’audition de la monumentale 8^e Symphonie d’Anton Bruckner constitue toujours un évènement marquant. L’émotion est encore réhaussée lorsqu’il s’agit de la version initiale de cette « symphonie des symphonies », telle qu’elle a été définie à sa création. Moins tragique que la version révisée par le compositeur en 1890 (et plus souvent jouée), celle de 1887 possède l’ardeur des œuvres aventureuses et livre la pureté d’une pensée en quête d’absolu. Œuvre odyssée, cette symphonie invite l’auditeur dans un voyage métaphysique marqué par l’enchaînement spectaculaire de l’adagio méditatif à l’impressionnant final qui forme la synthèse d’un tout qui ne laisse pas indifférent. Modeste fils d’un maître d’école de la région de Linz, Anton Bruckner s’était familiarisé avec les œuvres de Beethoven, Haydn, Mozart et Schubert auprès de son père, organiste de l’église du village, puis, après son décès, au monastère de Saint-Florian, où il a passé une partie de sa jeunesse. Longtemps professeur au conservatoire de Vienne, où il a eu Mahler pour élève, il n’a commencé à connaître le succès qu’à l’âge de 57 ans, en 1881, avec sa Symphonie n° 4 en mi bémol majeur, la plus romantique. Pourtant, les audaces du maître de Saint-Florian le placent, bien au-delà du romantisme, aux côtés de ses jeunes compatriotes les plus intrépides, comme Gustav Mahler et Hugo Wolf, déjà cités, mais aussi Alexander von Zemlinsky ou même Arnold Schönberg. Après un mouvement initial contemplatif et un scherzo inspiré d’une chanson populaire, l’adagio de sa huitième symphonie – le plus long de l’histoire ! – s’élève dans les airs comme une cathédrale sonore. Il n’a d’égal que les dernières mesures de l’œuvre, véritable explosion d’émotions. Pour célébrer le bicentenaire de la naissance de Bruckner, le chef d’orchestre Philippe Herreweghe, qui a régulièrement séjourné à Royaumont à l’époque où il contribuait, avec William Christie et René Jacobs, au « renouveau » de la musique baroque, revient à l’abbaye avec l’Orchestre des Champs-Elysées. Préparez-vous à vivre une véritable expérience !

durée : 1h20 | tarif : A

Dans le cadre de la journée « De la ligne mélodique à la matière symphonique »

Dimanche 15 septembre

Dans la Vienne de la fin du XIX^e siècle, tous les amateurs de musique, y compris le grand symphoniste Anton Bruckner, connaissaient et chérissaient les maîtres du Lied germanique. Stéphane Degout rappelle ces liens en ajoutant à son récital Fauré des Lieder de Brahms et Schumann, avant que la titanesque Huitième Symphonie du compositeur autrichien ne soit jouée par l’orchestre des Champs-Elysées.

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